Tout comme son nom l’indique, l’auto-formation est le fait de se former soi-même sur un domaine quelconque. Allant de la danse à la robotique, apprendre de soi-même sans accéder à une formation, c’est être autodidact (e). C’est une pratique que bon nombre d’occidentaux exercent et vu toutes les ressources dont ils disposent, les résultats paraissent promoteurs.
Cependant, La question qui se pose est de savoir : quelle est l’importance de cette pratique en Afrique et quelles sont les ressources mis à notre disposition?

Problème local

De nos jours, le problème pouvant freiner cette pratique en Afrique s’estompe de jour en jour. Et le problème se trouve principalement au niveau des ressources : matérielles, logicielles et humaines.
Certaines zones des pays d’Afrique ont toujours à ce jour un faible taux d’accessibilité à internet, qui est la source même du savoir depuis les années 90. Même les professeurs les plus aguerris ont ce réflexe de chercher sur internet les informations pour toujours apprendre et véhiculer les bonnes connaissances. Mais encore, faut-il avoir le matériel nécessaire pour accéder à ces connaissances. Peu d’ordinateurs, peu de matériels dans l’industrie de l’automobile, de l’aviation ou autres. Comment manipuler un objet et le comprendre si on y a pas accès? C’est même ce qui fait défaut aujourd’hui dans certaines écoles : peu de travaux pratiques ou des travaux pratiques classiques sans évolution.
Concernant la ressource humaine, nous ne doutons pas du génie Africain. Certains l’ont déjà prouvé à bien des égards. Néanmoins, combien sont-ils à promouvoir leurs connaissances et à accompagner ceux-là qui ont besoin de soutien ou de confirmer leurs recherches et résultats. En Afrique, ils sont nombreux à penser que le système de leur pays ne leur permet pas d’agir d’eux-même et donc, attendent tout simplement un poste quelque part sans en attendre plus. Pourquoi ceux-là qui ont pu ouvrir certaines portes ne montrent t-ils pas la voie aux autres? Est-il vrai que le succès en Afrique est personnel? Non, nous refusons de le croire.
En somme, l’Afrique manque cruellement de ressources contrairement à leur voisin, on ne va pas se mentir. Mais cela n’a jamais été un frein pour certains. La plupart des entrepreneurs Africains qui ont su se démarquer sont issues d’une auto-formation après ou avant leur cursus. Le Magazine Forbes le décrit bien. 

L’importance de l’auto-formation

En général

La première des choses à savoir est que vous n’avez pas de limite. Il n’y aura personne pour vous dire que le programme des cours que vous suivez s’arrête là ou que vous en avez trop fait. Vous êtes le maître à bord, vous et votre génie.
Par la suite, l’imagination sera le coeur de votre travail. Au lieu de suivre des principes déjà établis, des règles normées, vous laisserez votre esprit faire le travail et imaginer ce qui vous est propre car vous êtes unique, en espérant que les résultats seront un bien pour tous. L’un des plus grands photographes au monde, Robert Capa a dit ceci :
« Si j’avais suivi des cours d’art en photographie, je me serais sûrement fondu dans la masse comme bien d’autres ».
Donc cela vous démarquera sûrement des autres. Vous pourrez suivre des cours en comptabilité et vous auto-former en informatique en même temps. C’est ça la véritable importance : la diversité.

Pour l’Afrique

Sachez que l’auto-formation est aujourd’hui un pilier dans l’entrepreneuriat en Afrique. L’Ougadan est aujourd’hui classé premier pays d’entrepreneurs au monde (le Cameroun occupe la 4ème place) et les résultats sont bien là. Alors n’hesitez pas! la peur de l’echec est peut-être grande mais les fruits de ce parcours sont plus grands et doux.
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Être autodidact(e), c’est quoi?

Aussi simple que ca puisse paraître, La motivation et La persévérance sont les deux principaux moteurs d’un(e) autodidact(e). Aimer ce que l’ont veut apprendre et ne pas abandonner. Trouvez ce qui vous motive (le plus tôt sera le mieux) et donnez vous à fond. Partagez vos idées et vos travaux avec ceux qui partagent vos intérêts et le génie fera le reste.

L’informatique, le domaine le plus convoité!

Pourquoi?

Que ce soit de la programmation web ou Android (IOS), les réseaux et télécoms, la sécurité ou la fabrication d’outils digitaux, les entrepreneurs Africains les plus en vu sont ceux qui ont suivi une auto-formation en informatique. Cela se justifie par des arguments solides. En AFrique :
  • Vous possédez au moins un ordinateur dans votre entourage
  • Vous avez du matériel abandonné (DVD,Console de jeux ou PC). Il y a en toujours chez le réparateur du coin donc n’hesitez pas à l’exploiter.
  • Les cybercafés sont toujours là pour vous permettre d’accéder à internet et au moins l’une de vos connaissances saura comment vous aider à y accéder.

Doté de tous ces éléments, vous avez de quoi appliquer vos connaissances en informatique et pourquoi pas créer le Facebook Africain ou une tablette comme l’a fait L’entrepreneur camerounais Arthur Zang avec son Cardiopad.

Quel besoin en Afrique?

Aujourd’hui il y a bien une expertise que tous les pays africains recherchent : la sécurité informatique. Aujourd’hui, tout est un secret. Allant d’un simple mail à une formule complexe à la Einstein, comment s’assurer que celà reste secret?

Huit pays d’Afrique sont parmi les 20 les plus ciblés à l’échelle mondiale sur 140 pays examinés en Octobre et Novembre en terme de Hacking.

« Nous avons constaté que des cybercriminels exploitaient les systèmes de sécurité les plus faibles dans les pays africains les moins développés pour cibler leurs homologues plus avancés« , a déclaré Doros Hadjizenonos, manager de Check Point Afrique du Sud.
La Tanzanie serait le pays africain le plus ciblé, suivi par la Namibie, puis le Cameroun (3ème), l’Ile Maurice (6) et la Tunisie (7) dans le top 10. La hausse de l’utilisation des terminaux mobiles au travail a donné aux pirates l’occasion de mieux attaquer les entreprises.

Nous apprenons aussi que la cyber-guerre est une réalité : la mafia et les services secrets de certains pays attaquent régulièrement des entreprises pour dérober, par exemple, des processus de fabrication. Enfin, on apprend qu’avec un petit budget (environ 15 000 dollars soit plus de 9 millions de FCFA ) et une petite équipe de gens motivés, on peut prendre le contrôle d’un satellite ! Elle est pas belle la vie?

Hormis ce domaine, nous avons aussi le développement de logiciel, de sites web et d’applications, la fabrication d’appareils digitaux pouvant résoudrent les problèmes locaux auxquelles font face les populations et sociétés d’Afrique. Vous avez du talent, alors postuler à l’auto-formation et mettez vous y maintenant. Vous pouvez tout bonnement vous auto-former en Management (Comptabilité, Développement Web etc.) tout en suivant votre cursus normal. Le seul frein, c’est vous-même!

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